Des politiques pour autonomiser les patients

Les quatre recommandations suivantes découlent de l’examen des initiatives mondiales en matière d’autonomisation des patients, réalisé par les six partis représentés au Parlement britannique :

  1. Faire de l’autonomisation des patients une importante priorité politique – et harmoniser les incitatifs en vue de favoriser des efforts concertés dans l’ensemble du système de santé et des secteurs de soins.
  2. Relancer la révolution dans les outils d’aide à la décision pour soutenir un processus décisionnel systématique mené par le gouvernement, le NHS et les corps professionnels.
  3. Donner aux patients la copropriété de leurs dossiers, plutôt qu’un simple accès.
  4. Encourager les patients à poser plus de questions concernant leurs soins en lançant une campagne nationale qui cible les personnes souffrant de maladies de longue durée et favorise l’accès à du matériel éducatif structuré sur l’autogestion de la santé.

Le rapport intitulé Patient empowerment: for better quality, more sustainable health services globally, présente des exemples provenant de pays riches et pauvres montrant qu’il est possible d’autonomiser les patients et d’en retirer de vastes avantages. En voici un aperçu :

Le programme d’accompagnement de l’hôpital cardiaque Narayana Hrudayalaya, en Inde

Pendant que le patient subit une intervention chirurgicale, le soignant principal reçoit une formation (vidéo interactive, puis travail pratique dans l’unité postopératoire quand le patient est en salle de réveil). Le soignant obtient une attestation – après avoir passé un examen – et travaille sous supervision dans l’unité de soins jusqu’à ce que le patient reçoive son congé.

Portail national de télésanté du Danemark

Depuis 2003, tous les citoyens ont accès à un dossier individuel partagé qu’ils peuvent modifier en partie. Ce dossier comprend de l’information sur les traitements et les diagnostics obtenus, permet de prendre des rendez-vous avec le généraliste, de renouveler des ordonnances et d’échanger avec d’autres patients. Les citoyens le consultent en moyenne sept fois par année.